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Tests de nos motos


Un des grands plaisirs de la moto, c'est de pouvoir, lors de sorties, échanger nos montures avec celle des autres... et de discuter autour d'un verre des différences et des sensations éprouvées sur ces rencontres d'un jour. Aujourd'hui, quelques essais on déja été réalisés :

Tristan sur la Guzzi V11 Sport d'Isa

Un beau jour d'Avril 2001, Tristan vient déposer sa vieille T3 California chez Legendes, une des références en matière de concessionnaires Guzzi en région parisienne, à Sannois. Mais voilà, comment rentrer sur Paris ? Comment retrouver le chemin du RER ? Laissons lui la parole : (Compte-rendu déjà publié sur la liste Guzzi)

Et c'est la que 3 individus louches débarquent : Isa, Léon, et Pat-2-le-retour ! Quelques achats dans la sympathique boutique, et ils me proposent de me larguer au RER le plus proche. Et Isa me tend les clés de sa V11Sport-de-gonzesse noire. Héhéhééé !!!!

J'enfourche la bête, contact, démarrage et miracle de l'injection, elle fonctionne ! ;-) Surprise, en cherchant le sélecteur, je tombe sur l'ergot de bequille : Ahh, le repose-pieds est si haut et si reculé ? Naan ? Si ??? Si ! La boîte est parait-il douce, mais j'ai du mal à passer la première. Ca reste une boîte de Guzzi, au fond ;-) Il faut faire demi-tour dans la cour du bouclard et je réalise tout de suite que le rayon de braquage est très important : ca ne braque pas, ce truc ! Bon, assez dit de mal de cette (très belle) moto. Pat Jeantaud prend Isa en "sac de sable", Léon enfourche sa Zebra 3 en sifflant un vieil air des 70's : "Starsky & Hutch...la la la la la la la la ;-)

Direction l'autoroute ! La boîte se fait finalement oublier une fois passée la première et le premier point arrive. J'ai a peine effleué le frein que je suis deja arreté. Oulahhh ! Brembo a fait des progrès, en 20 ans ! Le rond point passe sans encombres, la moto est maniable, malgré le petit guidon. La bretelle incite au crime, mais la moto n'est pas bien chaude... On y va doucement.. Mais c'est qu'elle est gourmande, cette bestiole : elle part vaillament a l'assaut des hauts régimes avec une méchante envie d'en découdre, la bougresse ! Je passe le rapport supérieur pour redescendre dans les tours. Ca reprend bien, quand même ! Fin de la bretelle, il faut changer de file. Clignotant à gauche, un voyant devrait s'allumer... Ah si, un p'tit truc vert quasi illisible clignote timidement. C'est le même voyant pour les 2 directions. (Voilà bien un domaine ou la mienne est superieure : j'ai droit a DEUX voyants, moi ! Oui, je sais, on se console comme on peut). Maintenant que c'est tout droit, on peut accelerer un peu. Ca y est, elle recommence, cette folle. A peine tu tournes la poignee droite que PAF, elle s'énèrve. Ca en devient carrément drole :-)))) Alors sur l'autoroute, je ralentis doucement, juste pour le plaisir de remettre un petit coup de gaz. Un petit coup suffit. Pour tout dire, un grand coup, j'ai pas osé !

Ca y est, le tour de manège va se terminer. On sort de l'autoroute, on se promène en banlieue pour trouver la gare. Au feu, on discute avec Léon. Je lui dis "C'est pas raisonnable, une meule pareille. Il ne faut surtout pas que j'ai envie de m'en acheter une. Ca ne serait pas raisonnable". Il sait bien ce que je ressent. On se tape un fou rire complice. Le feu est vert, je regoûte au plaisir d'accélerer. Nous arrivons a la gare. Coup de bol, le prochain train pour rentrer sur la grande ville qui pue ne part que dans 25 minutes. J'embrasse Isa pour la remercier de ce prêt, on a juste le temps de boire un coup au café de la gare. Re-bise à Isa (on ne s'en lasse pas) et poignée de main franche et virile à Léon et Pat Jeantaud, je prends un billet et je monte dans le train...

Tristan sur la Guzzi California 75° anniversaire de Maillekeul

Encore Tristan qui s'y colle : on dirait qu'il n'y a que lui qui bosse, ici !

Toujours au GWEB, a force d'intimider l'ami Mikeul, j'ai réussi a lui faire échanger nos montures le temps d'une promenade. Le pauvre se retrouve sur mon T3 Calif monoplace a selle police, bien trop haut pour lui. Pendant ce temps là, j'enfourche sa California "75° anniversaire". Un moteur de 1100 cc à injection et 2 soupapes par cylindre : c'est la premiere fois que je monte sur un de ces "gros bloc carré" qui ont pris la relève de la génération 850 et 1000cc à ailettes arrondies. Je comprends que Mikeul se sente plus à l'aise sur sa machine sur sur la mienne : sa selle est sensiblement plus basse. Du coup, le guidon parait plus haut, et les poignées sont moins parallèles que sur mon T3, c'est meiux et plus naturel. La béquille latérale est la même, pas trop de dépaysement de ce coté là. Je débraye, (c'est mou, mais il a fini par casser 600km plus loin :-( j'enclenche la première avec le double sélecteur. Facile, quand on est habitué, et même plus doux que sur mon T3. La poignée de gaaaz est facile, injection oblige. Le moteur est très souple, et c'est surement un progrès pour les habitués aux japoniaises (non, ce n'est pas une faute de frappe :-) mais pour moi, c'est presque décevant. Le moteur pousse quand même bien, et on se retrouve rapidement à des vitesses non compatibles avec la maréchaussée sans vraiment s'en rendre compte. Il faut dire que la protection est excellente, derrière ce grand pare-brise. La selle est confortable, les suspensions moelleuses et le freinage très correct sans être brutal. Dommage que ce gros réservoir soit plutot moche : avec une selle plus haute et un moteur plus rageur (ça doit bien exister une puce qui booste le moteur, avec des pots un peu plus libres), ca doit être un vrai plaisir. Parce qu'en venant de ma moto un peu caractérielle, cette Calif' à injection parait bien facile à piloter, bien confortable et du coup, peut-etre même un peu fade.

En tout cas, Mikeul, merci pour cette balade et désolé de t'avoir infligé mon T3 surelevé !

Tristan sur la Ducati 900SS de Pierre Col

Tristan a rencontré Pierre d'abord professionnellement, puis l'a retrouvé sur la liste Guzzi@egroups.com. C'est au GWEB qu'ils ont enfin pu rouler ensemble, préambule à un échange de motos. Tristan nous raconte son initiation à la moto bolognaise :
C'est sur quelque kilomètres dans le Beaujolais (la région, pas le pinard, faut suivre ! ;-) que j'ai eu le plaisir de rouler sur la Ducati 900SS de Pierre Col

J'enfourche la bête et déjà, je suis très intimidé par les bracelets : c'est la première fois malgré mon grand age que je monte pour rouler sur une vrai sportive. Fichtre, ce qu'on est penché en avant ! Le démarreur a l'air normal, mais il ne fonctionne qu'une fois l'unique béquille latérale remontée. Un petit coup de gaaaz, et la fabuleuse symphonie des Termignonis carbone rempli l'espace. Aaahh, que c'est beau (surtout l'après-midi en rase campagne, parce que le même a 3h du mat' en ville, ca donne plutot envie de décrocher le fusil de chasse à Pépé ;-) . Je débraye, (fastoche comparé a la mienne) et je passe la premiere. Enfin, disons que dans un premier temps, je cherche le sélecteur ! Car c'est là que le bât blesse : les commandes sont très reculées. Il faut manoeuvrer pour se mettre dans le bon sens et tenter de rattraper Pierre. Là, on réalise a quel point la T3 Calif braque bien : avec la Ducat', je suis bon pour m'y reprendre a 3 fois. Surement pas très pratique en ville. J'embraye doucement, et c'est parti dans quelques à-coups de transmission. La poignée de gaz est facile : ce sont des carbus japonais :-(

Cela dit, c'est quand même un moteur absolument fabuleux que j'ai là. Comme le moteur est déjà chaud, j'attends la première ligne droite tranquille pour tourner un peu le poignet droit. Ouaaaaah ! Ca pousse incroyablement dès les plus bas régimes... Déjà vers 3.000, c'est diabolique, et rien ne semble l'arrêter quand il monte à l'assaut de la zone rouge, sauf le pilote qui ne voudrait pas mouiller son caleçon ;-). Je rends donc la main après avoir passé 2 vitesses. Rien a redire, la boite semble bien, peut-être un peu dure, mais je chipote. Je freine pour éviter de m'encastrer dans la voiture de devant qui se rapproche trop vite a mon goût. Là, je comprends de Brembo a fait beaucoup de progrès depuis 79, date de sortie des freins de ma T3 Calif'. Des freins aussi puissants, c'est flippant !

Quelques kilomètres encore et nous sommes arrivés. La position pèse sur les poignets, mais la tête supporte plutôt bien d'être exposée au vent. La selle ne semble pas bien épaisse et doit inviter à la pause clope assez fréquemment. Je rends la mort dans l'âme les clés à Pierre. Je crois que j'ai eu une sorte de révélation... Ce moteur, c'est vraiment une très bonne surprise, ce qui me conforte dans l'idée que le moteur de la VRAIE MOTO, c'est un gros twin européen refroidi par air. Je me verrais bien propriétaire d'une moto avec ce même moteur. Il parait qu'il équipe les Mostro 900. Et qu'il existe une version 900 City qui est équipée de pare-brise, et avec une position moins allongée. Et même des sacoches... Allez, demain, je joue au Loto ! En tout cas, je m'abonne illico à la liste Ducati. (c'est gratuit !) Je me demande si je dois remercier Pierre pour m'avoir preté sa moto, ou au contraire le maudire pour m'avoir inoculé le virus ;-) Dans le doute : "Merci, Pierre, merci beaucoup !".

N.B. : La 900SS de Pierre n'est pas strictement d'origine, elle est équipée de pots carbone F1, filtre KN et kit Dynojet, et Pierre s'est débarrassé du carénage inférieur.

La Harley 1200 Sportster de Bernard vue par Tristan

Février 2000, un test pour bien commencer l'année : une Harley. Pour savoir comment on en est arrivé à essayer une Harley, faut voir ça en Vallée de Chevreuse ! Mais laissons la parole à Tristan sur ce sujet :

Je monte sur la bête. Ouh la ! Drôle de position. Les commandes avancées ne sont pas d'origine, ni même le guidon plat monté sur raisers. (rien à voir avec le dessinateur ;-) Un p'tit coup de starter, situé derrière le genou gauche, juste à coté du contacteur, on ouvre un peu les gaaaz et un bon coup de démarreur. Ca pète, et ça pète même tres fort ! Miladiou (comme on dit vers Aurillac), ça fait un sacré bruit ! Les pots screaming Eagle sont completement ouverts et a coup sûr, pas très homomololoo-truc. Là, j'ai un sentiment de culpabilité de faire un boucan incroyable qui ne me quittera pas tant que le contact sera mis... Mais rapidement, je réalise que le Sportster vibre vraiment beaucoup. Je demande à Benjamin de faire une photo pendant que j'ai encore tous mes plombages ;-)

Je débraye, première, Klong, et je mets un peu de temps pour trouver le point de patinage, réglé tres différement de mon T3. Je descends gentiment le trottoir, avec un peu la trouille pour la garde au sol -- ca a l'air de passer-- et roule ma poule ! Personne devant, le moteur est déjà chaud, je mets un coup de Gaaaz. Woooouuuuaaaa ! Ca pousse dans un bruit de tonnerre, ce truc ! C'est clair, c'est bien un 1200 avec un couple impressionnant. Mais tous les murs sont fendus sur mon passage ;-) J'ai même croisé un Gendarme (a pied) : j'ai pris l'air tellement innoncent que ça devait en être suspect ! je passe la troisième, re-Gaaaz, re-Wooooouuuuaaaaa ! Ca pousse toujours, je rends la main (je suis toujours en agglomération) car la voiture de devant se rapproche et Bernard (le propriétaire) m'a prevenu que ca ne freinait pas. En effet ! Je ne suis pourtant pas vraiment atrophié des avant-bras (j'ai une moto d'homme !) et pourtant, ça ne suffit pas à me ralentir vraiment. La pédale de frein est dure et sans grand effet, idem pour le levier. Mouais, c'est vraiment le point faible de cette moto, on dirait. Il est temps de faire demi-tour. Et là, je manque me vautrer, malgré mes précautions. Le rayon de braquage est monstrueux ! L'horreur. Pire qu'un pétrolier ! Autant elle était facile sur la route, autant en manoeuvre sur le parking, c'est une mauvaise surprise...

Retour vers le groupe. Encore un coup de Gaaaz, juste pour le fun. Ah, que c'est bon ! J'en profite pour faire le point sur les commandes, très souples (de toute façon, comparées à ma Guzzi de 79...) Embrayage correct, boite franche mais pas rapide, clignotants bizarres. Tout de même, il a l'air bien petit, ce réservoir "Peanut". Et ces pieds en avant, quelle drôle d'idée ! T'as les guiboles qui font manche à air !

Ca y est, je suis arrivé dans un boucan d'enfer. J'ai le sourire jusqu'aux oreilles :-) Ce moteur, c'est pas du mou de veau ! Ca donne de la voix, ça vibre, ça pousse. Excellent... Peut-être en aurais-je une un jour ? En tout cas, il faudra que j'essaye à nouveau, c'était trop court. Alors, comme on disait à la télé, Merci, Bernard ! ;-)

La T3 Calif' de Tristan vue par Julien

Essai de la moto de Tristan sur le trajet de fin des vacances, Saint-Aubin sur Mer (Calvados) à Paris.

Le retour de Saint Aubin s’anonçait difficile, le soleil laissant place aux nuages au moment du départ. Prévu à 14.00, il fut effectif à 16.00. La rincée, débutée vers 16.10, ne nous a pas empêchée de tracer la route. Nous suivions Benjamin qui a eu du mal à nous guider au début... Cela ne servait à rien de remplir un road-book :(

Au bout de quelques heures de ballade, le burn de Tristan occupait toujours notre esprit ... Désolé pour le temps mis à cadrer le photo :) J’ai profité d’une petite pause, quelques doutes sur le choix de l’itinéraire «Il est déjà 19.30, on rentre ? » pour demander à Tristan d’essayer sa fameuse MOTO GUZZI 830 T3 Calif-Custom-d’origine ...

Avec mon inexpérience de la moto ancienne, de premier abord elle semble impréssionante, le V-twin ouvre ses bras et la selle vous invite à vous installer confortablement. Je ne résiste pas plus longtemps et réitère ma demande, Tristan a cédé.

Premières impréssions : Le bruit du moteur, les doux cliquetis des vibrations du Twin vous emportent vingt ans en arrière. Ensuite, il faut replier l’énNOOORRRMMMEEE béquille latérale ... nécessite généralement la moitié d’un trottoir ..., embrayer ... à deux mains ...et claquer la première. L’accélérateur est assez dur ...il faut décidément manger des épinards pour conduire cet engin ..., le frein avant quant à lui se montre relativement efficace. Je n’ai pas eu le réflexe d’utiliser le légendaire freinage intégral de MOTO GUZZI. J’ai eu aussi quelques problèmes avec la boite de vitesse, je commence à comprendre pourquoi Tristan freine à chaques virages. Je ne fut pas très à l’aise et je n’ai pas pu pousser cette moto dans ses derniers retranchement, je ne pousse d’ailleurs pas assez la mienne.

L’entrée de l’Autoroute approchait et nous avons retrouvé nos montures respectives pour nous «perdre » ... les japonaises ont du bon à 160 km/h... au premier Péage de Louviers.

J’ai vécu une vraie expérience motarde, les collègues échangent leur moto, bon esprit, merci Popeye

Julo

La Kawasaki 750 Zéphyr de Julien vue par Tristan

Lors du retour de vacances, Julien a accepté de prêter à Tristan son destrier flambant neuve. En échange (pour quelques kilomètres seulement), il a récupéré la 850 T3 Calif' de Tristan... Laissons à Tristan le soin de nous parler de ce conflit de genre et de générations :

Passer d'un twin italien de 20 ans d'age à un 4 cylindres japonais à peine rodé relève de la gageure. Pourtant, toujours à l'affut de sensations nouvelles, je me suis lancé.

Tout d'abord, le look. Pour moi qui suis féru de motos classiques, c'est la plus belle moto de la production moderne japonaise : roue à rayons, chromes partout, peu de plastique, beau réservoir et pots symétriques (indispensable, d'après moi.) Des ingrédients que l'on retrouve dans mon autres moto japonaise préférée : la W650, une kawa, elle aussi, vertical twin directement inspirée des anglaises des années 60. En plus, ces 2 motos sont vraiment bon marché : moins de 40.000 pour la Zéphyr, à peine plus pour la W650...

Allez hop, on monte sur la belle/bête. Ca fait tout de suite bizarre de retrouver une moto normale ;-) Des commandes douces, une boite précise et une position pas très originale font qu'on se sent tout de suite chez soi. Je suis légèrement en appui sur les poignets, c'est rare... Les pieds sont à la verticale du bassin, ca doit soulager le poid du corps sur longs trajets. Bien sûr, pas de repose-pieds type wagon à bestiaux. Commodos standards, japonais, quoi ! (Ca aussi, ça change.)

Première, (klong léger, léger ;-) embrayage pour lopettes et autres mous du bras, et on décolle dans un léger ronronnement. Seconde, troisième, tout va bien. J'ai déjà dépassé les 100km/h sans rien sentir ni entendre, à par le sifflement du vent. Pour l'instant, ca ressemble beaucoup trop à une Diversion pour être sympathique. (Aïe, pas la tête, Julien ! ;-) Premier virage, le petit guidon me fait un peu peur, mais la moto se balance bien, ça passe facile. A trop bas régime, la souplesse du moteur, sa nervosité et sa commande des gaz molle génère des à-coups à basse vitesse. Obligé de mettre du gaz, donc ! A bord, tout est luxe, calme et volupté. Efficacité, aussi. Mais de sensations, point, ou si peu... Alors c'est la que je sors la botte secrète : grimper dans les tours ! Une petite ligne droite et paf, on dépasse les 6.000 tours. Le docteur Jekill enlève son masque et suggère un Mister Hyde fort sympathique de caractère. Je ne suis pas allé au dessus des 9.000 tours, mais déjà, on sent que ca pousse velu (au crime). J'ai déjà dépassé le 150km/sur une pauvre départementale qui n'en demandait pas tant, et je n'ai pas encore passé la 5ème ! Au dessus de 6.000, même avec les pots d'origine d(onc homomolol-truc), le bruit devient sympa et les sensations arrivent. D'après Julien, c'est là qu'elle se met vraiment à sucer du pétrole comme un NetViking de la Guiness ;-) Evidemment, quand on arrive à la zone rouge, il faut bien passer le rapport supérieur. Et c'est là que ca se gâte : avec ce truc là, pour se faire plaisir, il faut accélérer comme un âne pour finalement se retrouver au bout de quelques secondes en mode Gay-Sot-non-approved. Avec la vitesse, la position crapaud sur boite d'allumettes semble justifiée : le vent soulage le poids sur les poignets et la selle semble relativement confortable.

Julien, de son coté, se traine sur la Calif'. Il doit souffrir, le pauvre. Il est temps de retrouver nos montures respectives et de faire un premier bilan. Je remonte sur la Guzzi et je me dis qu'un jour, je possèderais la même... Combien de temps garderais-je mon permis ? Combien de temps sans aller au tas, poussé par la recherche de sensations et la vitesse qui va avec ?

PS : en plus, contrairement à ma Calif', elle pisse (un peu) l'huile.. Les japonais ne sont plus ce qu'ils étaient ! :-)

Tristan, dit Popeye

La 850 T3 Calif' de Tristan vue par Bertrand, des NetVikings

Le premier, qui s'y colle, c'est l'ami Jésus (Bertrand), membre de FRM et de sa branche normande : les NetVikings. Bertrand, qui roule au quotidien sur son Suzuki DR 600 de 87, nous a gentiment envoyé par mail ses impressions, dont voici un extrait :
 

From: "Jesus" <brichar@club-internet.fr>
To: <nitot@netscape.com>
Date: Sun, 15 Aug 1999 19:55:21 +0200
Subject: [Calif 850T3] Pourquoi j'ai mal au poignet droit !

[Couic]

C'est alors que mes rêves les plus fous se réalisent : Tristan me propose d'essayer sa Calif. :-))))

'Pourquoi j'ai mal au poignet droit'. Ce n'est pas non plus pour ce à quoi vous pensez, bande de gros dégoutants, mais ça pourrait.

La Calif. En descendant (le terme est bien choisi) du DR, la position surprend un peu. On est assis droit pareil, mais les bras sont plus tendus, et surtout, les pieds sont accueillis par de larges et longs repose-pieds. On s'accoutume assez vite au passage des vitesses (bien décomposer, embrayage à fond, appuyer avec la pointe du pied pour descendre les vitesses, comme d'hab, mais avec le talon pour les monter). La position, avec les pieds bien à plat sur les ski^H^H^Hrepose-pieds, fait que le mouvement est naturel. Par contre, je ne compte pas le nombre de fois où je me suis retrouvé au point mort, par faute d'un appui assez franc sur le sélecteur. Pour les freins, c'est plus subtil. Freinage intégral, commandes d'homme. Le levier ne sert que relativement peu, quasiment tout le freinage se fait depuis la pédale. Mais celle-ci est très haute, et il faut lever le pied, poser le talon sur un bitoniot prévu à cet effet, et ensuite seulement on peut commencer à freiner. La sensation de freinage est nulle (pas de plongée de la fourche comme sur le DR), mais le freinage lui-même est plutôt mieux (3 disques, pleins mais il ne pleuvait pas, Dieu merci). L'accélérateur, maintenant. Déjà, le guidon n'est pas droit comme sur un trail. Loin s'en faut. Les poignées sont quasiment parralèles au réservoir, d'un diamètre élevé, et tout est dur sur cette moto, pas seulement l'anatomie du pilote d'un jour.

Voilà 'Pourquoi j'ai mal au poignet droit'.

Par contre, le moteur est fabuleux. Un couple de camion (décidément, j'adore les twins). De 2000 à 4000 tours, ça pousse phénoménal. On n'a pas l'impression d'accélérer, mais le bruit génial et l'envolée des aiguilles du tableau de bord nous prouvent que si. Après 4000, c'est pire. Conformément aux conseils de Tristan, je n'ai pas dépassé 4500 tours (il m'avait annoncé 5000, j'ai préféré prendre de la marge, une grand-mère, ça se respecte). Une fois bien compris le maniement de la boîte, ça devient la machine idéale pour se faire plaisir à des vitesses tout à fait légales, sans toutefois se trainer. D'autant plus que le chassis à l'air à la hauteur, très facile à mettre sur l'angle (merci les pneus de vélo), et suffisemment rigide pour encaisser le poids et le couple. Bon d'accord, j'ai pas attaqué comme un kakou, mais c'est justement l'intérêt d'une telle machine : s'amuser au plus haut point sans forcer ni la bête ni la belle (pilote et moto, dans l'ordre qu'il vous plaira).

La VRAIE moto d'homme (tm), maintenant je sais ce que c'est : un cadre, des freins, et un kick de DR, mais un moteur et des commandes de Calif :-))

'Pourquoi j'ai mal au poignet droit'. Aussi parce qu'au retour, de nouveau sur le DR, j'essayais avec nostalgie de donner ces petits coups d'accélérateur qui produisent ce bruit magique, sans succès (pourtant, avec mon pot percé...).

[Couic]

Jesus (Bertrand RICHARD DR600 '87) <May the 'Merci Tristan' be with you>



 

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Tristan Nitot
tristan@nitot.com
Date Last Modified: 15 avril 2001
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