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Ah, l'an 2000 ! Il nous a fait fantasmer pendant des années : on s'attendait à rouler sur des motos à réaction en lévitation au dessus du bitume. On en est loin ! La seule chose tangible pour les membres du MGWC, c'est la disparition définitive du Super Plombé. On a préféré remplacer le Plomb polluant par la benzène cancérigène. Question de goût, dans le fond...
Pourtant, tout n'est pas morose pour ceux qui roulent sur leurs vieilles bécanes italiennes. Parmi les bonnes nouvelles, on peut citer en vrac (façon inventaire à la Prévert) : Une sortie au Trophée Coluche, un premier article dans la presse, une nouvelle recrue qui s'annonce, des ballades un peut partout dans notre beau pays (Vallée de Chevreuse, Monts du Beaujolais, avec la liste Guzzi, Saint-Aubin sur mer et toujours l'Auvergne, la Normandie et peut-etre l'Aubrac ?). Alors, que demande le peuple ? :-)
Probablement le meilleur week-end de l'année... 3 jours de pur bonheur sous un ciel radieux, avec des passionnés de Guzzi (toujours objectifs quant aux qualités de leur montures ;-)
Pour mieux vous décrire la chose, voici le compte rendu redigé par Tristan, notre envoyé spécial a cet évenement d'envergure destiné aux abonnés de la liste de diffusion Guzzi@egroups.com :
Tout a commencé un samedi matin, tôt le matin à un péage de la banlieue sud de Paris. J'ai rendez-vous avec Isa (Nevada 750) et Léon (806). Sur le coup de 9h40, je vois arriver un joli p'tit bloc avec Isa au guidon suivi par un inquiètant personnage chevauchant un étron en plastique à top-case éjectable et à moteur en W. [photo 1] Le véhicule n'est peut-etre pas italien, mais la bedaine du pilote est assez rassurante quant a sa capacité à apprecier les bonnes choses. On fait copain copain et c'est parti pour rejoindre GuzzJack vers Avallon par l'A6. Isa étant prudente, on a un peu tendance a se trainer dans les 110-120kmh. Et moi qui croyait que ma mamie allait retarder tout le monde : elle est en train de piaffer en tete !! Avallon approche, On sort de l'autoroute, et apparait le premier virage. Léon l'apercoit, met gaaaz en grand et se précipite dessus comme un mort de faim. Je crois bien l'avoir entendu crier un "Laissez-le moi !" qui couvrait le feulement neurasthenique de son W poussif a l'échappement aussi bridé que M.Honda. Et la, je dois bien avouer que j'avais oublié qu'on pouvait pencher autant... Sacré Léon, tu meriterais d'être Guzziste...On arrive juste apres chez l'ami GuzzJack nous fait gouter un alcool sans étiquette sur la bouteille (souvent un indice de bonne qualité !) et c'est parti pour un bon resto dans le coin : bonne bouffe, excellent plateau de fromage, mollo sur le pif et on repart avec un sacré retard sur l'horaire. GuzzJack dont la Le Mans est en rodage mène la meute. Au prochain plein,[photo 2] j'en profite pour regarder de pres mon pare-brise-pelle-a-tarte devenu tout opaque. C'est simplement Jacques qui "suinte" gentiment son litre d'huile au 100 (z'avez vu l'objectivité, là, j'ai bon, hein ? ;-) C'est pas grave, ca empêche la rouille et ca graisse mon cuir... Isa fait une photo [photo Isa]. On repart vers Chessy en évitant le sillage de la Le Mans toujours a 110-120. J'enrage de n'avoir pas pris la Nationale, mais bon, j'allais pas laisser Isa dans les griffes de Léon-le-jaune-au-peignoir-blanc, quand même !
Arrivée a Chessy plus tard que prévu, on s'oriente facilement vers la bouteille géante qui borde la route et qui indique la cave ou a lieu la dégustation. On a le temps de prendre un coup de rouge avant l'apéro, et c'est l'occasion de faire la connaissance de Mikeul-keul, Jojo et les autres. On retrouve Francois, Loris et d'autres encore. Certains sont la depuis plus longtemps et ont déjà éclusé quelques litres. La preuve : on suprend notre vénerable Président (notez la majuscule) tout puissant en train de satisfaire un besoin pressant a l'aide d'un attirail viril et couillu qui laisserait pantois la majorité des japonais ;-)
Arrivée à la "maison familiale", ou on prend une douche avant l'apéro. C'est l'occasion de vérifier que Léon porte bien sous son calbute un peignoir blanc :-) [photo 4] Le diner est servi (oui, servi...) dans la cantoche au rez-de-chaussée. Une concentre avec autant de luxe, ca va pas etre facile de faire mieux pour les éditions suivantes ! On grignote frugalement (contrairement a ce que peut laisser entendre Mikeul ;-) [photo 5 et 6]. Francesco nous a préparé un paquet de cassettes video sur la moto, Steve Mac Queen etc...[photo 7]. Un vrai plaisir de les decouvrir d'un oeil distrait en tapant la discute avec les listeux de tous les horizons.
Un amateur de fruits sort une bouteille de poire, je contre-atttaque avec une bouteille de pomme a étiquette manuscrite. Les poivrots, Jojo en tête, ont voté : la pomme est meilleure que la poire (pas au goût, mais au taux d'alcool :-) [photo 8]. La bouteille de poire contenait un fruit (un vrai) [photo 9] qu'on decide de goûter. Finalement, c'est franchement immonde. Ca en dégoute pas mal, qui vont se coucher. Seuls survivants, vers 4h du mat' : Loris, Jojo, Francesco et moi. On immortalise l'instant, un verre de Jacques & Daniel à la main. [Photo10]. Juste apres, je fini le plat de pates (froid) pour colmater les breches creusés par tant de bons fruits dans mon estomac. Lendemain matin, lever a l'aube, vers 11h. Je suis en peignoir, et les Morel aussi, dans leur magnifique side [photo 11]. Manque de pot, Léon et son étron sont partis "flaner a donf" sur les petites routes du coin.
L'après-midi, petite promenade sur l'air connu de "t'attaquais, toi ?" emprunt d'une objectivité que nous envient les japonais, et même les ducatistes. Entre nous, (et ca ne sortira pas d'Internet, hein ?) dans les bouts droits, j'etais à fond de 4 sur mon motoculteur pour essayer de rattraper le temps perdu a flipper dans les virolos. On va prendre un pot au lac des sapins et Francesco nous éblouit par sa capacité a amuser ses camarades de jeux (en particulier Léon) grace a une organisation hors paire (de roues). Si je vous disais "il a une panne sur sa roue arriere[photo 12], s'arrête dans un village d'ou sort un ancien pilote des coupes Kawa qui nous propose un atelier pour réparer avec une piece rarissime (roue arriere de Quota) qu'on va trouver a un jet de pierre et qu'on va transporter dans un side qui passait pas là et que dans l'atelier de l'autochtone il y a une porte qui donne directement sur un bar privé ou il nous sert du pinard", je suis sur que vous ne me croiriez pas, a juste titre. Ben moi, je n'y ai pas cru non plus. Et pourtant, je l'ai gouté, son pinard ! 8-) Tout le monde est tout retourné de tant de coïncidences, au point même que Sandrine (passagère du side) en met son casque a l'envers [photo 13]... Léon a pourtant cru quelques minutes qu'il pourrait servir enfin de voiture balai et ramener Francesco en Pan-European, d'ou la joie extrême qu'il a manifesté. Sur la fin du retour, je propose à Pierre Col d'échanger mon motoculteur contre sa Ducati 900SS. En quelque mots : "Ca pousse velu, ca freine grave" [cf Test de la 900SS, a venir, et photo 18]
Le soir, re-apéro. Ca doit être la région qui veut ça... Jojo tape la discute avec Tom, notre Guest-star [photo 14]. Ils parlent surement chemin de fer ;-) Sympathique diner devant la cheminée. Je suis a coté de Loris, Francis Chartier et Mikeul [photo 15]. J'essaye de soudoyer ce dernier pour qu'il me prete sa Calif 75° anniversaire [photo 19]. On tombe d'accord, ca sera pour demain matin... Pendant ce temps la, les hautes instance (ie Jojo, Francesco et Tom) complotent sur l'avenir numérique du petit peuple scuderiste [photo 16] et Mikeul passe du bon temps au bar avec Léon [photo 17].
Lundi matin, on sent venir la
finfaim. Direction la maison de Christophe Morel, moi sur le Calif 1100, Mikeul sur mon T3 Calif, trop haut pour lui. [cf le test de sa Calif , a venir]. La maison de Christophe et Sandrine un est havre de paix "rock'n roll" : au menu, motos dans le salon, a coté du flipper, bonne musique (du blues). Dans le jardin, 2 garages pleins comme des oeufs [photo] et une paella maison qui donnerait envie de se glisser dans les pantoufles du bienheureux Christophe, histoire de profiter de ses motos, ses garages, de son salon, de son flipper, des talents de cuisiniere de Sandrine et du reste :-) On discute de tout cela en buvant (encore !) un gorgeon dans le jardin avant d'attaquer sans vergogne la Paella. "Ah, t'attaquais, toi ? ;-)"Le ventre plein, la tête pleine de souvenirs, le foie en piteux état, nous devons quitter ce sympathique coin de paradis pour rentrer sur la capitale. Je me retrouve cette fois-ci a devoir suivre Vincent (Le Mans a batterie capricieuse et a main droite furieusement démangeuse) et Loris (Ducati 888SP5 - excusez du peu). GuzzJack est aussi de la partie sur son Le Mans qui pulverise de l'huile. J'ai peur de ne pas suivre, avec mon motoculteur et ses 50 poneys shetland ! Et pourtant, on enroule gaiement sur l'A6, la N6 et l'A6 a nouveau, dans la bonne humeur. Au péage, mes potes sont soufflés par le truc que je sors des sacoches : un Salopin et du Glassex pour nettoyer la visiere, avec en plus des boules Quiès. Ils doivent me croire aussi organisé que Francesco :-). On repart, je mets les Gaaaz, et verrouille avec la goupille qui va bien (merci, Tom !)
J'ai le sourire sous mon casque. Ces 3 jours, c'était du bonheur en barre...
Dimanche 20 février, un beau ciel bleu s'annonce sur la région parisienne. L'occasion de sortir les "monstres" ne s'est pas présentée depuis le Trophée Coluche et les mains droites demangent "velu" les Adonis du MGWC (Oh là... J'm'emballe... J'vais prendre mes gouttes et je reviens ;-)
Une série de coup de fils aux uns et aux autres et roule ma poule pour une sortie pleine d'imprévus. Rendez-vous est fixé à la station située sous le périph, sur le quai d'Issy. Julien est premier, à l'heure et astique sa belle japonaise pour patienter. Tristan arrive peu après.
Première galère : ce n'est qu'un quart d'heure plus tard que Benjamin daigne se présenter, essouflé en train de pousser sa bécane. Rien de grave, une simple panne d'essence en sortant du périph'. Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il a eu du bol que ça n'arrive pas 2 km plus tôt !
Allez, c'est parti pour la N118, qui serait bien sympathique avec
ses virages si elle n'était pas autant
fréquentée... Sortie Saclay, direction Chateaufort,
pittoresque village de pécheurs d'Ile de
France. Là, on se dirige gentiment vers Saint
Rémy, où l'on connait un café qui ne paie pas de
mine, mais qui est équipé d'une terrasse plein sud.
Manque de bol, les tables et chaises ne sont pas sorties. En chemin,
on a profité pour coller un boulevard dans les virolos
à une Harley qui se traînait. (Je sais, c'est un
pléonasme ;-)
Arrivés sur la place de Saint-Rémy, la Harley nous rejoint et Bernard, son propriétaire entame la discussion. On apprend qu'elle tourne pas très rond (les harleyistes ont toujours des excuses pour se trainer ;-) En fait, comme pour Benjamin, il ne s'agissait que d'une panne d'essence ! Comment faire pour aider le pauvre Bernard ? Fastoche ! Tristan sort ses outils, dévisse les fixations des deux durites d'essence et dépose son réservoir. Quelques secondes plus tard, la Harley tournait... Ovale (ça tourne jamais rond, une Harley !). Comment nous remercier ? Nous payer un pot ? Et si tu laissais Tristan conduire ta Sportster 1200 ? Et c'est parti pour un essai impromptu qu'on retrouvera dans la rubrique consacrée.
On repart ensuite vers les Vaux de Cernay, où l'on dégustera une omelette au fromage, un cheese-burger et des francfort frites. Miam ;-) Au moment du départ, le temps a fraîchit. On s'emmitoufle et seul Julien tarde à démarrer. Et pour cause : son antivol est bloqué ! Rien à faire pour débloquer ce fichu machin. Maudit bloque-disque ! Un quart d'heure à le triturer, sans effet. Tristan se décide à aller chercher de l'aide au troquet que nous venons de quitter. Pendant ce temps là, Benjamin et Julien d'acharnent. Finalement, c'est un groupe de motard du café qui en viendront à bout, tout simplement avec leur doigts de fées. Merci infiniment messieurs, ça nous aurait fait du mal de laisser Julien la nuit dans la forêt ;-)
Ca y est, tout le monde est prêt : retour sur Paris pour de nouvelles aventures...
Là, il faut dire que pour une bonne nouvelle, c'était une bonne nouvelle ! En lisant d'un oeil distrait "Le Monde de la Moto" daté février 2000, Tristan (le webmaster) tombe en derniere par sur un logo qu'il connait bien : celui du MGWC. Il ne tilte pas tout de suite, juste le temps de réaliser que c'est bien de son site qu'il s'agit ! d'appeler les autres membres du MGWC pour se congratuler mutuellement. Mais, trève de bavardage, que trouve-t-on dans ce court article ?
Ambiance, Fous de Guzzi [avec une copie d'écran de la page d'accueil]Adresse : www.nitot.com
Si vous aimez les Moto-Guzzi en général, anciennes et bricolées en particulier, le site Moto Guzzi Wrecking Crew bourré d'anecdotes, de personnages hauts en couleur et amateurs de bonne bouffe deviendra vite un de vos chouchous. On baigne en plein dans l'ambiance des radios libres des années 80 [mais est-ce vraiment un compliment ? NDLR]. Pour accros des Guzzi et de la "vraie" passion de la moto.
Je sais, c'est court. Mais c'est déjà pas mal ! Si vous en voulez-plus, n'hésitez pas à faire part de vos commentaires et suggestions de Toute la Moto. En passant, ils mentionnent aussi l'excellent site des Fazermen, qui vaut le détour, rien que pour sa richesse et sa mise en page... Ah, si ces gens là voulaient bien se donner la peine de rouler sur autres chose que des motos "kleenex" ;-)
Le 5 février, il fait beau et presque chaud (autrement dit, il ne gèle pas...), on se croirait presque au printemps. En plus, sur le circuit Carole se déroulent le Trophée Coluche au profit des Restos du coeur. Tristan enfile son Bombardier, les gants d'hiver et Gaaaz ! sur l'autoroute A3, sortie Soissons/Circuit Carole. Là, Julien ne tarde pas à se pointer pour lui aussi admirer des cinglés de tous poils qui vont s'arsouiller pendant les "démonstrations". Hé oui, ce ne sont pas de vraies courses, mais de simples démonstrations. La différence, c'est l'absence de classement à l'arrivée, et un peu de laxisme dans la gestion des catégories (on a vu l'ami Monneret courir avec sa Yam R6 en même temps que des motos anciennes... Il devait avoir besoin de se remonter le moral ;-).
Cela dit, je peux vous assurer que vous avez beau expliquer avant le départ aux pilotes qu'il n'y a pas de classement, on voit bien en prégrille, avec leurs yeux injectés de sang qu'ils ont déjà tout oublié ;-)
Une Le Mans II avec un carénage intégral qui semble assez proche de l'origine (a part la roue arrière). Pour être sûr que je ne vous raconte pas de bobards, je vais vérifier avec les gourous de la liste Guzzi. On va bien en trouver un qui connait toutes ces bécanes avec leur numéro de série ;-) |
On se croirait en '79 ! |
Tristan Nitot
tristan@nitot.com
Date Last Modified: 21 févier 2000
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